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La Grève du 19 Mai 1956 : Ils avaient à peine vingt ans

Publié le 08-05-2012
Par DRIAS Djillali
Structure: Secrétariat général

Le 19 Mai 1956, les lycéens et les universitaires décident de répondre à l’appel de la grève illimitée des cours et des examens lancé par l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA), sous obédience du FLN.

 «Notre devoir nous impose de nous mettre aux côtés de ceux qui luttent et meurent libres face à l’ennemi. Il faut déserter les bancs des universités pour le maquis. Il faut rejoindre en masse les rangs de l’Armée de libération nationale. Pour le monde qui nous observe, pour la nation qui nous appelle, pour le destin héroïque de notre pays, serions-nous des renégats ?» Le ralliement massif des jeunes intellectuels en faveur de la cause nationale constitue un des chapitres les plus remarquables de notre lutte de Libération. Il a pesé sur la suite des événements car il consacrait l’émergence sur le terrain de la résistance, d’une élite que l’on supposait, à tort, loin des réalités de notre peuple. Les rumeurs colportées par les autorités françaises pernicieuses et morbides contre le FLN, les multiples opérations de séduction, n’ont été d’aucun secours face à une détermination de marbre. L’éveil à la conscience nationale, l’adhésion sans condition au devoir de lutte, ne sont pas tombés du ciel comme des alouettes rôties. Ils sont le produit d’un efficace processus de maturation politique, de préparation idéologique, une réaction naturelle à l’encontre des événements sanglants qui ont frappé notre peuple lorsqu’il s’était agi de réclamer son droit à la dignité, comme ce fut le cas durant les manifestations du 8 Mai 1945. La frange estudiantine était pleinement convaincue de sa mission. Les étudiants ont rallié dans la majorité la cause pour lui imprimer un dynamisme méritoire. C’est un signe qui ne trompe pas. Le colonialisme a fermé toutes les portes, refusé avec fermeté de comprendre le sens de l’histoire. Dès lors, il était évident que pour les étudiants, déposer les stylos et aller grossir les rangs de ceux qui combattent les armes à la main, est une option incontournable. « Nos diplômes ne feront pas de nous de meilleurs cadavres», avaient-ils clamé. La Révolution avait besoin de militants sincères et dévoués, instruits. Dans cette foulée patriotique, la naissance de l’UGEMA scellait le destin des illusions coloniales, des mythes propagés à dessein, d’une propagande qui accordait la part du lion aux mystifications de tous acabits. Cette adhésion, survenue à une étape cruciale de notre lutte de Libération, a eu des résultats inestimables. Les étudiants déserteurs ont été à l’école de l’ALN, pour devenir des techniciens, des navigateurs, des diplomates chevronnés qui ont fait retentir haut et fort la voix de l’Algérie dans tous les forums internationaux, ils ont pansé des plaies, guéri des blessures, organisé les troupes de moudjahidine, se sont hissés aux postes de commandement. A la reconquête de l’indépendance, ils ont participé aux tâches de reconstruction et d’édification de l’Algérie. On les retrouvera dans toutes les sphères de l’activité politique, économique, culturelle, éducative, engageant aux côtés des autres forces vives de la nation les chantiers de la résurrection. L’histoire aura consigné pour la postérité les noms de ceux qui ont préféré tomber au maquis, l’arme au poing, périr pour l’indépendance du pays, renonçant aux bienfaits d’une carrière tranquille, aux attraits d’un statut de privilégié, aux dividendes d’une fonction lucrative. Ils avaient à peine une vingtaine d’années et déjà une conscience vive et endurcie, un esprit nationaliste, un sens de l’engagement certain. M. Bouraïb
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